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 Candy' Highborn ou comment Narcisse aima son reflet. [Terminée]

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Candyce C. Highborn
Bibliothécaire.
Candyce C. Highborn


Nombre de messages : 128
Age : 31
Lié à : Nymphe, yes sir.
Nom véritable : Misery. Désespérant n'est-ce pas ?
Sexualité : Ambivalent, pour faire simple.

Feuille de personnage
Calepin de relations:

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MessageSujet: Candy' Highborn ou comment Narcisse aima son reflet. [Terminée]   Candy' Highborn ou comment Narcisse aima son reflet. [Terminée] I_icon_minitimeVen 12 Juin - 19:49

Passeport


Nom :
Highborn. Assez ironique en fait.

Prénom :
Candyce. Avec un y parce que ça fait « classe » avait dit sa mère. Son deuxième prénom est Céphise et c’est là qu’un sourire flottera sur vos lèvres. Si l’on remonte à la Grèce Antique, l’étrange histoire de Narcisse vous sera comptée. Narcisse qui se noya en s’aimant un peu trop. Par extension, Céphise, dieu-Fleuve et père du jeune homme en est aussi son meurtrier. Ne vous a-t-on jamais dit qu’on n’était jamais rien de moins que son meilleur ennemi ?

Âge :
Vingt-et-un ans. Pas une année de plus. Pas une année de moins.

Race :
Il est humain.

Sexe :
M

Sexualité :
Ambivalent. Ce n’est jamais qu’un jeu. Quoi que plutôt en dessous, avec ces diverses conquêtes. Il n'y en a jamais qu'un, qu'il souhaite posséder.

Nationalité :
Anglaise. Merci papa, merci maman.

Lieu de naissance :
Athènes ; Grèce. C'est toute une histoire, une histoire qui pourrait s'appeler "Les Highborn ou tribulations d'un couple anglais autour du monde."

Lieu de résidence :
Calyppe.

Situation familiale :
Un père tout ce qu’il y a de plus normal, une maman toujours aux aguets. Ils habitent à proximité de la ville, trop loin pour être étouffants et au courant de tout, assez près pour aider en cas de besoin.

Situation sociale :
Libertin. Ça n’a plus d’importance, maintenant. Malgré tout c’est toujours sa silhouette qu’il cherche des yeux lorsqu’il met à la porte ces amants de passage.

Classe sociale :
Oscillant entre la pauvre et la moyenne selon la façon dont il gère sa paie. Dans tous les cas, il a toujours de quoi payer le loyer.

Activité :
Bibliothécaire. Par amour véritable de l’objet livre. C’est tout de même triste, lorsqu’un cœur bat, qu’il ne puisse aimer que son image et des objets de papiers.

Reflet associé :
Nymphe Christa. Celui qui est lui sans pour autant l’être. Pour le pire et le meilleur. Surtout le pire, pour le moment.

Nom véritable :
Misery. C’est tout de même relativement transparent, non ?

Je veux tout savoir de vous !


I. Description physique

Allure :
C’est fin, ça a l’air tout doux. C’est un masque enjôleur pour séduire. Exactement. Dans le cas de Candyce, l’extérieur ne reflète pas l’intérieur, loin de là. Si l’on devait se fier à son physique seulement on ne verrait en lui qu’un jeune homme timide et complexé. Ce qu’il n’est pas. Mais ne nous attardons pas dessus, ce n’est pas l’histoire. L’allure générale du jeune homme n’est pas bien dure à décrire. Menu, un visage fin, des hanches un peu trop fine, il a clairement l’air faiblard et efféminé. Seulement il y a quelque chose dans son port de tête qui lui confère, tout de suite, plus de puissance. C’est comme la cerise sur le gâteau, un détail inattendu, qu’on ne voit pas immédiatement mais qui, après deux ou trois coups d’œil, vous semble avoir toujours été là. Une espèce de magnétisme. « Il porte sa fierté collé au corps », avait murmuré quelqu’un, « Ce n’est pas une personne qui le réchauffe l’hiver, non. C’est elle. » Et c’est peut-être en effet ça. Du reste, on peut noter qu’il s’est fait percé l’oreille gauche. Pas sur le lobe, non. Tout en haut, dans le cartilage. Il semblerait que la boucle d’oreille ait une quelconque importance à ses yeux. Il prétend que non. Tout est dans le verbe. A la liste des signes de reconnaissance on peut aussi ajouter une forte propension à recevoir des coups de soleil sans bronzer. Ca l’exaspère tout simplement de devoir se tartiner de crème solaire dès que l’astre pointe le bout de son nez mais il n’a pas le choix et s’y plie au final sans trop râler. De toute façon, maintenant, il ne peut râler que contre lui-même. Et ça l’ennuie assez rapidement. Mise à part ça, l’aura qui l’englobe est celle d’un être à l’air perpétuellement sérieux et enfoncé très loin dans ses pensées. Il vous bousculera, vous marchera sur les pieds et continuera son chemin sans prendre garde à vos récriminations. Il n’adressera jamais un sourire à un inconnu en dehors de son job ou d’une tentative plus ou moins vaine de drague, ce qui contribue à laisser flotter un air d’inaccessible autour de lui. Le pire, c’est que certain vous diront que c’est justement cet air clos qui les a attiré au premier regard. Ben voyons.

Cheveux :
Noirs, ni ondulés ni raides, ils retombent avec souplesse et encadrent son visage avec une certaine douceur, accentuant un peu plus son côté innocent. Etant particulièrement douillet de nature, il les brosse tous les jours avec un soin presque maniaque parce que, oui, les nœuds « ça fait mal » et que s’il peut éviter d’avoir mal, c’est un plus non négligeable. D’autres part, malgré ce démêlage régulier, ses cheveux ont plutôt tendance à faire ce qui leur plait, lui donnant l’air de constamment sortir du lit. (Ce qui n’est pas toujours faux.) La couleur de ses cheveux, quant à elle, bien qu’un poil sombre par rapport à la moyenne, est entièrement naturelle. Il ne tient pas à avoir une botte de paille sur la tête et renifle d’un air dédaigneux lorsqu’il passe devant le rayon teinture du supermarché.

Yeux :
Avant même de parler des yeux en eux même, il est bon d’évoquer les cernes qui les soulignent. Fruit de longues heures sans sommeil, elles se sont incrustées au point de ne plus partir. Ce n’est pas forcément disgracieux, ce n’est pas très beau non plus. Cependant, il n’essaye curieusement pas de les masquer, les gardant telles quelles. Qu’il est étrange ce garçon. Si l’on remonte juste un peu plus haut, pile entre les deux yeux, à la base du nez, on tombe nez à nez (pitoyable jeu de mot) avec un léger creux que seuls les porteurs de lunettes ont. C’est un fait. Cachée dans la poche de sa chemise, une paire de lunette à la monture d'un violet flashy, patiente. A quoi est-ce du ? Légère myopie. Il y voit, sans ses lunettes, hein. Mais cela lui provoque d’énormes maux de tête. La nuit, il les échange avec des lentilles. Pourquoi dans cet ordre précis ? Parce ça a toujours été ainsi. Voilà tout. Pour en revenir aux yeux en eux-mêmes, il s’agit de deux orbes verts d’une extrême expressivité. Rien de ce qui l’agite ne vous échappera et il ne cherchera pas non plus à vous le dissimuler. A vous tromper par contre… Deux rangés de longs cils noirs bordent ses yeux et il use et abuse de son regard à la bambi. Autant utiliser tous ses atouts, non ?

Style vestimentaire :
De ses habits, il ne ressortira aucune fantaisie particulière. Il porte ce qui lui va et ce qui lui plait sans faire attention aux autres. Notons tout de même qu’il a une certaine préférence pour les chemises blanches et les jeans légèrement délavés qui ne moulent pas trop et laissent place à l’imagination. Il refuse tout bonnement de porter une cravate ou quoique ce soit d’autre qui lui enserre le cou. Il a l’impression d’étouffer très rapidement et préfère donc se passer de cette très désagréable sensation. La seule exception qu’il fait c’est l’écharpe pelucheuse en laine grise qu’on lui a offerte pour ses seize ans. Cinq ans après, il l’a toujours et la chérit comme un joyau des plus précieux. C’est juste un souvenir, pourtant. Mais justement. Quoi qu’on dise, ce sont toujours nos souvenirs que l’on a de plus chers.

II. Description psychologique

En général :
Si j'étais un objet…
« Je serai un miroir. C’était évident et attendu. Je suis la moitié d’un être qui, maintenant, j’en suis certain, me déteste mais dont je voudrai l’amour. C’est peut-être l’inaccessible qui m’attire. Je le veux parce que lui ne veux rien. Peut-être. C’est une sorte de contradiction, alors ? Ou une volonté de me faire du mal pour me punir. Parce qu’il fait toujours ressortir le pire de ce que j’ai dans la tête. Toujours. A croire qu’il fait exprès, qu’il a tout compris, qu’il a deviné et qui se joue de moi et de mes impatiences. Qu’il s’amuse à me pousser à bout, à me faire perdre mes moyens. Je serai un miroir aussi parce que son reflet est trompeur et subjectif. On ne voit en moi que ce que l’on souhaite voir Et peu d’entre vous ne voit réellement que la personne. Vous êtes tous trompés par vos sentiments et vos aprioris Tous. Lui, eux… Vous. Vous ne pouvez pas vous tenir devant moi sans avoir le sentiment d’être devant un autre. Parce qu’au fond, Vous comprenez presque intuitivement que je manipule comme je respire et que je n’ai aucun scrupule à faire les pires coups en douce pour atteindre ce que je voulais avoir. Je séduis pour séduire. Par ennui, désœuvrement. Au fond, dès le moment où je tente une approche, vous vous êtes transformé en pantin sans valeur. Si vous vous refusez, tant pis, si vous acceptez, tant mieux. Mais ça ne m’atteint pas. Trop détaché de tout, peut-être. Mais tout ça n’a que peu d’importance. La vie est un jeu. Laissez-moi finir la partie. »

Si j'étais une saison…
« Sans hésiter, je serai l’été. Il suffit d’un rien pour que je m’enflamme et embrase tout sur mon passage. Je suis colérique, oui. Et impulsif. Ca peut partir de rien et se terminer en catastrophe. La dernière engueulade que j’ai eu avec mon reflet en est la preuve. Il a suffit de peu. Moi qui ne suis pourtant pas violent en suis venu aux mains. Je suis emporté mais je me soigne. Et plus la colère monte, plus le point de rupture est proche. Je suis l’été pour sa chaleur comme pour ses orages. Momentanés, passagers, regrettables. Oui, chaque fois après je regrette les mots acerbes que j’ai lancés. C’est ainsi. Et pourtant ce n’est pas de ma faute, à moi, s’il suffit qu’il apparaisse pour que mes protections s’affaissent. Et sans ma coquille de faux-semblant je suis à nu. Alors j’attaque et je blesse. Parce que quoiqu’on en dise, l’attaque est la meilleure des défenses. C’est indubitable. Peut-être qu’après, on regrette. Peut-être que des fois, on attaque trop vite. Mais au moins on ne souffre pas. Ou pas plus, en tout cas. Et je suis lâche parce que souffrir plus encore me fait peur. Très peur. Et je suis tombé amoureux de ma plus grande peur. Et c’est le pire. »

Si j'étais un plat…
« Je serai un plat dégueulasse avec une apparence appétissante. N’importe lequel. Je ne suis pas celui que j’ai l’air d’être. Pourtant je ne suis pas spécialement cruel ou même méchant. Je suis juste… Maladroit. C’est peut-être réducteur de dire ça comme ça. Pourtant, au final, c’est vraiment une question de maladresse. Je suis plus ou moins un handicapé des relations sociales. Les gens auxquels je tiens, je les blesse, les gens dont je me fous, je les attire. C’est ridicule mais ainsi. Je suis quelqu’un qui laisse un sale goût dans la bouche, pour peu qu’on creuse, c’est peut-être ça, le pire… »

Si j'étais un adverbe de temps…
« Je serai « Maintenant » parce que je suis égoïste et capricieux, que je veux tout, tout de suite et que si j’ai envie, je ne reculerai devant rien pour accéder à mon souhait. Sérieusement. Pareil, quand on me lance un défi, je ne peux pas reculer. Parce que je vis à la seconde, à l’instant. Le futur ? Peuh, qu’est-ce que ça veut dire ? Faut pas compter là-dessus, ça n’a aucune utilité. C’est trompeur, manipulateur et instable. Mieux vaut compter sur le moment, sur les sourires droit devant soit et pas sur les sourires prévus. On ne sait jamais. Et puis, moi, j’aime sourire. Surtout quand je ne devrai pas. Vous savez ? Genre aux enterrements. »

Qualités :
Candyce est, disons le, très particulier. Au nombre de ses qualités point de « gentillesse » telle qu’on pourrait l’entendre ou même d’ « altruisme », non. Par contre, on peut lui accorder une certaine générosité. Il n’est pas proche de ses sous et ne fait pas payer systématique les gens avec qui il sort. D’autre part, cependant, il est économe et fait un locataire parfait puisqu’il n’est – ou en tout cas n’a jamais été – en retard dans le payement de son loyer. Ou même en retard pour quoi que ce soit puisque, selon lui, « la ponctualité est la clef du succès ». Même si de succès, il n’a pas vraiment. Il a un certain sens de l’humour et – quand il ne s’agit pas de son Reflet – arrive parfaitement à détendre la plus tendue des atmosphères.

Défauts :
Candy est le genre de type qu’on dit intéressé. Pas franchement sincère avec l’humain lambda, il ne le fréquentera que si la dite personne peut lui apporter quelque chose. De l’oubli, du bon temps, un emploi… N’importe quoi. De même, le jeune homme a un sale caractère. Mais vraiment. Impulsif, colérique et de très mauvaise foi, ces défauts déjà on ne peut plus handicapant en temps normal, sont exacerbés dès que Nymphe pointe le bout de son nez. Imaginez le carnage, un peu. Ceci dit, il se peut que les deux ans d’éloignement ait – juste un peu – amélioré cela. Qui sait.

Il aime :
Il n’y a pas grand-chose à dire sur ce qu’actuellement il aime. Ca se résume, en fait, à quatre petites choses. Plus que tout, Candyce aime Nymphe même s’il ne sait pas le lui montrer. Cela dure depuis ses onze ans, et ce n’est pas prêt de changer. Ensuite, Candyce aime les livres. Parce que c’est sa fuite, son évasion, et qu’il en a besoin, maintenant qu’il est de retour ici. Les deux dernières choses n’ont aucune raison particulière. Il aime cuisiner et adore plus que tout le chaton qu’il a recueilli le jour de son retour ici.

Il n'aime pas :
Pour les choses qu’il déteste, le résumé sera vite fait. Il ne supporte tout simplement pas son Reflet. Il lui en veut et garde une rancœur très vive au sujet de ce qu’il s’est passé la dernière fois. Ensuite, au nombre des choses qu’il déteste mais dont il ne peut se défaire, il y a son téléphone portable. Cet objet le torture mentalement, seul lien avec Nymphe, mais il refuse de s’en défaire. De même, il déteste Calyppe, mais ne souhaite plus en partir.


Dernière édition par Candyce C. Highborn le Ven 3 Juil - 21:29, édité 5 fois
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Candyce C. Highborn
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MessageSujet: Re: Candy' Highborn ou comment Narcisse aima son reflet. [Terminée]   Candy' Highborn ou comment Narcisse aima son reflet. [Terminée] I_icon_minitimeLun 15 Juin - 18:54

Biographie


Quête du Contrat :
Vous allez rire. Ne niez pas, je le sais. En même temps quel est l’abruti qui a demandé à un gamin de onze ans quel était son vœu le plus cher, hein ?! Vous là-haut, ouais, c’est à vous que je parle ! C’était un choix stu-pi-de. Tout à fait. Bref. Dans la naïveté de sa onzième année la petite voix flûtée a tout naturellement répondu : « Devenir une rock-star. » Bonne chance. Surtout qu’avec la voix qu’il a, Candy est plus apte à faire pleuvoir qu’à soulever les foules. Oui. Wrong answer, try again, my dear.

Histoire :

___ « Mais il s’agit de faire l’âme monstrueuse. »


Extrait du journal de bord de Candyce Céphise Highborn.
« Lundi trois mai.

Lundi… Ou sommes-nous vendredi ? Les jours se succèdent, vagues, démentiels. Ils se confondent les uns avec les autres, quotidien vague et lassant. Je ne sais plus trop si l’on est le soir ou le matin alors que je chasse d’un geste ennuyé le corps chaud que je serrai de toutes mes forces contre moi la veille. Cela n’a pas d’importance. C’est une valse du temps. Incessante, monstrueuse. Je ne sais plus quand est la veille et si aujourd’hui n’est pas demain. Ça c’est depuis qu’il est parti. Évidemment. Tout part de moi pour revenir à lui. C’est un cercle vicieux. De moi à moi. De moi à lui. Mais ça n’a plus tant d’importance maintenant. Etablir les fautes, les rejeter ou les accepter. C’est fait, c’est fait. Et tant pis. Pour moi ou pour lui. Je ne sais plus trop comment cette abominable histoire a vu le jour. Mon Enfance doit s’en souvenir. Oui… Probablement. »

Si Candyce se pose encore des questions sur les raisons de ce qu’il s’est passé, il nous est impossible, à nous, de les ignorer. Il était une fois un petit garçon, fils unique de son état, qui naquit au milieu d’une famille des plus… Timbrée. Si l’on devait décrire ses parents, Timothy et Evan Highborn, les quelques mots qui pointeraient leur nez seraient « très amoureux », « très touche à tout », « très globe trotter ». Ainsi, le couple anglais se mit à vagabonder aux quatre coins du monde, alors qu’Evan atteignait le stade « montgolfière » de toute grossesse ordinaire. Sept mois, les contre-indications des médecins plein les poches et un large sourire aux lèvres. Des inconscients. Attachants mais inconscients. En deux mois, ils passèrent de l’Angleterre ; Londres à l’Australie ; Canberra et au Mali ; Bamako avant de reposer les pieds en Europe deux semaines avant le terme. En Grèce ; Athènes. Candyce aurait très bien pu ne pas voir le jour. Toujours est-il que par une chance inouïe et presque aberrante, Evan avait réussi à ne pas faire de fausse couche et à ne rien attraper de dommageable pour le bébé. C’est ainsi qu’un quatorze octobre d’une année pas si lointaine que ça, une chose à la forme indéterminée sortait d’un trou découpé dans le ventre d’un étranger qui parlait fort et riait doucement alors qu’il était quasiment certain qu’il souffrait le martyr. Ou comment dire d’une façon gore qu’Evan accoucha finalement en tout bien, tout honneur dans un établissement tout ce qu’il y a de plus propre et stérilisé et pas en plein milieu de la brousse d’un pays lointain – ce qui aurait pu arriver. Remplissant les papiers comme il fallait, on décida à la va vite des prénoms qu’allaient porter le nouveau-né.

« Dis, chéri, comment ça s’écrit « Candice », déjà ? »
« C.A.N.D.I.C.E. »
« Y a pas un « Y », dans le lot ? »
« … »
« Non… ? »
« Bouarf, c’est pas grave, ça fait classe. »


C’est donc dans un climat des plus festifs que grandit le jeune Candyce, un peu trop sérieux pour ses parents qui tentèrent par tous les moyens de dérider cet enfant qu’ils jugeaient un peu trop solitaire. Redoublant d’attention pour leur fils, ils déclenchèrent l’effet inverse et Candyce se replia un peu plus sur lui-même, craintif et timide. Pour compenser ce manque évident de disposition à se lier aux gens de son âge, il plongea littéralement dans les cours qu’il prenait par correspondance et apprit bien vite la lecture. C’est ainsi que les livres devinrent son refuge. Mais tout bascula le jour où Evan et Tim’ décidèrent de quitter la Grèce et ses mythes pour le pays des « plus grands plagieurs de toute l’histoire » - dixit Candyce ; 7 ans. Trois mois après, ils débarquaient à Calyppe ; Italie, où le jeune garçon fit la connaissance qui allait marquer toute son existence.

A ce stade là, il est normal de se demander ce qui va se passer. Toutefois il n’est pas rare de découvrir que ce ne sont qu’une somme de petits détails qui changent toute une vie. Ici, ce ne fut qu’un détail. Un seul. Et pourtant…

C’était une fin d’après-midi automnale. Les cartons s’empilaient dans un coin de la chambre d’enfant et Candyce, pelotonné dans un fauteuil rougeâtre qui avait vécu son temps, lisait. Il n’avait pas déballé ses jouets, il n’avait pas rangé tous les bibelots qui trainaient dans les cartons. Il avait omis, même, d’ouvrir le carton où ses parents avait rangé soigneusement – une fois n’est pas coutume – ses vêtements. Seuls les livres, seul amour de l’enfant, trônaient sur la bibliothèque, classés par hauteur – et non pas auteur, le petit s’était mépris sur le sens d’une des phrases d’Evan – avec un soin proche de la maniaquerie. Les plus grands, tout en bas à droite. Les plus petits, en haut à gauche. Le vent soufflait par la fenêtre entrouverte et ce fut une pulsion subite qui poussa Candy à se lever pour explorer un peu la salle de bain attenant à sa chambre. Il n’avait pas mis les pieds à l’intérieur, peu curieux de nature, et n’avait écouté que d’une oreille sa maman lui expliquer à quel point la cabine de douche était fantastique pour un « grand garçon comme lui ». De toute façon, lorsqu’il poussa la porte en bois du bout des doigts, ce ne fut pas le carrelage bleu et blanc qui attira son regard, ni la peinture de bord de mer pendue à un mur, pas plus que la cabine de douche admirablement bien adaptée ou le petit escabeau de plastique que son papa avait placé là pour qu’il puisse se mettre à hauteur du lavabo et atteindre la brosse à dent jaune qui trônait dans un gobelet en plastique vert. Non. Ce qui attira son regard ce fut le grand miroir qui attendait patiemment, face à la porte, face à ce petit garçon qui se contemplait, bouche bé.

C’est donc bien d’une rencontre futile dont nous parlons puisque Candyce, en poussant la porte, n’a jamais rencontré que lui-même. Il n’empêche que petit à petit, il développa une attirance pour ce moi imaginaire et idéalisé. C’était lui, sans être lui. C’était lui comme il pourrait s’aimer. Un être fictif et pourtant résidant quelque part au loin. Mais rien n’y fit. Jours après jours, dialoguant avec ce Lui accroché au mur, il sombrait désespérément dans un amour malsain pour lui et pour un autre. Un double inexploré. Alors pour briller aux yeux de son reflet, il prit confiance en lui et partit à la découverte du monde extérieur. Toujours plus loin, nouvelles découvertes. Il découvrit le rock à neuf ans et s’éprit des voix écorchés de chanteurs qui ne vivaient plus que sur les pochettes des vinyles que ses parents conservaient, vestiges de leur adolescence. Vertige. Il voulait devenir brillant, brûlant, éblouissant, couper le souffle à celui qui le regardait gravement de l’autre côté du reflet. Celui qui le fixait mais qui ne lui répondait jamais. Jamais… Jamais.

Frustration.


___ « Je est un autre.»


Extrait du journal de bord de Candyce Céphise Highborn.
« Mardi vingt décembre.

J’étais rageur. Tremblant et peu fier. C’était dur, cette période. Un dédoublement de moi-même. S’aimer soit tout en entrapercevant un autre. Monstrueux. Pourtant j’avais ainsi gagné en volonté. Une rage de vaincre et de briller. D’être reconnu. D’être Moi avec une majuscule. Je voulais qu’on me remarque et qu’on se dise « Wah, lui, j’aimerai être comme lui. » Mais la seule chose que j’avais sous les yeux, c’était mes parents roucoulant, le lecteur de vinyles et la fenêtre de mes livres. Juste ça. Et ce miroir. Ce miroir où mon fantasme m’attirait. Un peu plus, un peu plus. Sans un mot. Sans répondre jamais aux mots d’amour que je lui susurrai avec ferveur à l’heure la plus sombre de la nuit, enroulé dans une couette et pelotonné contre la surface glaciale de sa peau. Petit lapin blanc attendant son heure. Et la haine grimpait. Et la soif d’amour atteignait des pics jamais imaginé. J’en voulais plus. J’avais onze ans à l’époque et déjà je rêvai à une peau chaude contre laquelle oublier que je n’étais qu’un poids supplémentaire pour un couple qui m’adorait mais n’avait pas vraiment besoin de moi. Alors c’est arrivé. »

Qui eut cru qu’un garçon de onze ans avait tant de force ? Le miroir explosa littéralement sous le coup qu’il lui assena. Mêlant allègrement les larmes de frustration qui coulaient sur ses joues au le sang écarlate qui ruisselait de la peau entaillée par les éclats, il présentait presque des peintures de guerre alors qu’il piétinait de toutes ses forces la source de tous ses maux. Il n’était pas fautif. Non. Non. Non. C’était Lui, Lui, Lui ! Appuyant son dos contre le mur couvert de débris de verre, il contemplait les morceaux de miroir qui jonchaient le sol. Il rencontra son regard dans le bout de verre.

Candyce bascula en avant.

Le monde chuta en unicolore.

Un hoquet parcourut son corps. Tremblant, le visage baigné de larmes, il contemplait la silhouette qui se dessinait à contre jour. Mais tout était noir. Tellement. Candy rentra la tête dans les épaules, nerveux, agité. Oh, il n’était pas surpris. Loin de là. Mais c'était cette absence de surprise pour un évènement si… Étrange, qui l’apeurait au plus haut point. Mais un mot en entrainant un autre, il reprenait peu à peu contenance. Faire un vœu. Fais un vœu. La gorge sèche, les yeux rivés dans les yeux de son Autre, il attendait. Et sa voix grossissait à l’intérieur, désespoir refoulé. Que dire ? Je veux qu’Il m’aime… Je veux être brillant, attirer l’attention ? Non, non, non. Trop abstrait… Les mains crispées sur son pull, il ouvrit la bouche et ce fut un cri qui fusa dans l’air. Un hurlement de frustration. Le vœu d’un enfant capricieux qui ne demande qu’un peu d’attention. Et les pochettes de vinyles, soigneusement entretenues malgré les années et les déménagements trottaient dans sa tête. Oui c’était ça. C’était tout à fait ça. Il le fallait. Les mots culbutèrent, bouillie infâme et c’est après trois essais qu’il parvint à formuler clairement, petite voix ayant perdu toute confiance :

« Aide-moi… Aide-moi à devenir une rockstar. »


Supplique assassine. Le contrat fut scellé.

Ils avaient onze ans, à l’époque.

C’est dans la salle de bain qu’ils atterrirent. Point de départ. Point d’arrivé. Candyce regardait d’un air fiévreux son Reflet. Curieux. Rongeant distraitement l’ongle de son pouce, il se demandait vaguement quelle serait la réaction de ses parents. Que dire ? « Tiens, voilà, vous le connaissez pas mais il va habiter avec nous ! ». Non. Définitivement impossible. Un adulte – même aussi tête en l’air que Timothy et Evan Highborn – n’avalerai jamais sans protester une excuse pareille. Mais tout s’enchaina. Nymphe devint son jumeau, on installa ses affaires dans sa chambre sans se poser de question. Candyce ne fit aucun commentaire. Mais la donne avait changé. Son double était sorti du miroir et le cœur du garçon palpitait. Quelqu’un de vivant… Quelqu’un qui allait répondre… Réagir… Quelqu’un pour lui… ? Et c’est tout l’espoir d’un enfant qui aime qui brûlait.

Au début tout se passa bien. Au début.

Cohabitation.


Dernière édition par Candyce C. Highborn le Sam 27 Juin - 15:05, édité 1 fois
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Candyce C. Highborn
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MessageSujet: Re: Candy' Highborn ou comment Narcisse aima son reflet. [Terminée]   Candy' Highborn ou comment Narcisse aima son reflet. [Terminée] I_icon_minitimeMar 16 Juin - 3:38


___ « Le poète se fait voyant par un long, immense et raisonné dérèglement des sens. »


Extrait du journal de bord de Candyce Céphise Highborn.
« Mercredi quinze aout.
Le soleil glisse à travers les vitres et j’entends encore le son de ta respiration. J’entends encore le bruit de tes pas sur le plancher de notre ancien appartement. C’est fou ce que la mémoire peut se faire vivace. C’est fou les détails qu’elle engrange. Ça fait deux ans, pourtant. Tu es parti. Ou plutôt non. Il est parti. Il ne lira jamais ces quelques lignes. Ça ne sert à rien de les lui dédier. Pourquoi n’a-t-il jamais compris ? Que par amour on pouvait commettre les pires atrocités ? Que moi, je voulais juste qu’il réagisse, qu’il me dise que je n’étais pas qu’un outil pour lui. Pas qu’une chose qu’on utilisait pour son propre intérêt. Mais ça ne s’est pas passé comme ça. Alors j’ai détruis pour mieux aimer. J’ai blessé pour ressentir. Le blesser lui, me faire du mal à moi. Ça revenait au même. Je me torturai soigneusement. Jusqu’au bord des nerfs, à la limite des larmes. Mais ce jour là, tout à foutu le camp. Lui, mon sang froid plus si froid et notre vie commune. »

Le ballet des chairs débuta à l’aube des quatorze années de Candyce. Après avoir passé trois longues années à tenter toutes sortes d’approche, il s’était rabattu là-dessus. Le corps pressé contre le sien n’avait aucune importance. Personne de sa classe, inconnu rencontré dans la rue. Toujours un trait de ressemblance avec Nymphe. Toujours. Les yeux, généralement. Et il se laissait aller dans le bras de ces inconnus. Il recherchait leur affection, ne voyait que leurs yeux et oubliait qu’ils n’étaient pas Lui. Et puis le charme se rompait alors que Nymphe, immanquablement, ou poussait la porte, ou attendait dehors. Parce que quand il était là, Candyce le sentait. Physiquement. Ça le prenait aux tripes, ça le réchauffait. Alors le simulacre retombait à son rang de poupée et il mimait avec brio une quelconque jouissance. Alors il remettait ses lunettes sur son nez, fichait l’autre abruti à la porte et posait l’immanquable question, celle qui lui brûlait les lèvres, à chaque fois. Toujours la même. Récurrente.

« Tu es jaloux ? »


La réponse n’avait quasi jamais varié. Alors il s’était durci, l’avait malmené. Lui avait lancé les pires atrocités. Mais pense par toi-même un peu ! Oublie ces histoires de reflet… Oublie ! Une seule fois, Nymphe avait dérogé à la règle. La réaction de Candy n’en avait été que plus violente tant il discernait derrière ce « Oui » à peine murmuré une volonté de tester. Rien que du faux, du faux, du faux. On tentait de l’abuser, de le mener en bateau, de l’amadouer. Alors il avait pris deux fois plus d’amants, avait en parti saccagé leur chambre lors d’une partie de jambe en l’air et l’avait ignoré. Il ne lui avait plus adressé la parole pendant une semaine. Plus adressé un regard. Rien. Il était buté, il était borné, le Candyce. Rien à faire, intraitable. Et pourtant, malgré le caractère invivable de Candy, à leurs dix neuf ans, ils prirent un appartement.

Était-ce un acte suicidaire ? Quasiment. Il était statistiquement impossible que cela se passe bien. Ou du moins assez bien pour que ce soit vivable. Candyce aggravait son cas, passant de mains en mains, tandis que Nymphe ne changeait pas d’un pouce. Et ce qui arriva était prévisible. Une goutte d’eau fit déborder le vase. Ce ne fut pas grand-chose. Une phrase malencontreuse. « Mais qu’est-ce que tu veux que je fasse ? ». Candyce avait gelé de l’intérieur. Après huit ans passés, il ne savait donc toujours pas ? Tout cela n’avait servir à rien. Rien. Rien.

Il leva le pouce. OFF.

Du reste il ne se rappelle plus grand-chose. Des paroles acides. Violence. Violence. Violence. Verbale. Il avait littéralement crisé ce soir là, sans possibilité de retour. C’est donc l’esprit vide et le cœur en berne qu’il balança Nymphe et ses affaires sur le trottoir. Et barre-toi. Fiche-moi la paix. Reste donc incomplet, si tu n’es pas capable de m’aimer ! Le dos collé à la porte d’entrée, il glissa au sol, se repliant en position fœtale dans une vague tentative de se protéger de la douleur lancinante qui lui dévorait le cœur. Mais rien n’y fit. Et ce n’est pas la voix implorante de son Double qui y changea quelque chose. Au contraire. De plus en plus convaincu de son bon droit au fur et à mesure qu’on tentait de le convaincre, il décida purement et simplement de ne plus se retourner. Ça n’en valait plus la peine. Même s’il lui manquait. Même si tout ça était de sa faute. Même si.

Tant pis.

Ce soir là, Candyce appela l’agence pour rendre l’appartement. Il leur laissa le chèque de caution, déposa les clefs et leur double dans la boite aux lettres le lendemain.

Nymphe resta sur le trottoir.
Son amant ne passa le pas de sa porte.

Le lendemain, Candyce disparaissait avec toutes ses affaires. Sans un mot.

Irritation.


___ « Car il arrive à l'inconnu ! »


Extrait du journal de bord de Candyce Céphise Highborn.
« Jeudi douze septembre
Il ne reste de cette période qu’une impression de chaos ineffaçable. Pire qu’au début. C’était du manque, de la colère et une envie de lui faire du mal. De lui faire vraiment du mal. Physiquement, le blesser, le tailler en pièce. Je voulais mettre une planète entre nous deux. L’oublier, m’oublier. Qu’il arrête de m’obséder comme s’il n’y avait jamais eu que lui. Qu’il arrête juste. Je ne pouvais pas me contenter de foutre le camp. De quitter la ville et l’appartement et de rentrer chez mes parents, non. Ca aurait été trop simple. Il m’aurait trop facilement retrouvé, je serai trop facilement retombé dans ses pièges, tombé dans ses filets. Tomber amoureux. J’aurai bien assassiné le plaisantin qui a sorti qu’il valait mieux tomber amoureux que dans un précipice. A ce stade là mieux valait pour moi crever en antarctique bouffé par des ours que de le revoir. Vraiment. »

Son portable vibra entre ses doigts, des larmes lui montèrent aux yeux. Toujours le même prénom qui s’affichait. Inlassablement. Oublie-moi. Pressé contre le hublot de l’avion, son écharpe grise étranglant son cou pour obliger les sanglots à régresser, il lut du bout de l’œil le message. Il s’efforçait d’avoir l’air impassible. Il y arrivait. C’était sa présence, après tout, qui lui faisait perdre les pédales. Plus il s’éloignait de l’Italie, plus les tremblements convulsifs qui le secouaient s’espaçaient. Il ferma les yeux et coupa son portable. Son monde devait recommencer à tourner.

On le perdit de vue pendant un an. Personne ne sut où il était passé, il ne l’avoua à personne. On sait juste que malgré sa volonté de couper les ponts, il ne chercha jamais à changer de numéro. Au fond, Candyce avait certainement peur que Nymphe l’oublie, que Nymphe le raye de sa vie. Qu’il ne soit plus que le chieur qui lui avait pourri l’existence pendant de trop nombreuses années. Alors il lui laissait un espoir. Infime mais présent. Ce téléphone. Il ne répondit pas une seule fois de crainte de céder et de faire une bêtise. De crainte que l’on arrive à le convaincre de revenir à Calyppe. Alors il n’avait rien coupé mais ne s’était pas rapproché. Au contraire. Durant cette année dont il ne parle à personne, le jeune homme fit bon nombre de choses dont, contrairement à ce que l’on pourrait penser, il peut être fier. Ainsi, il profita de sa fuite pour rejoindre une mission humanitaire et, pendant six bons mois, s’activa à faire des vaccins, aider à la construction de puits et à distribuer de la nourriture. Il apprit à donner de sa personne pour faire sourire les autres et changea peut-être un peu. Mais pas tant que ça. Il ne faut pas croire qu’on peut changer du jour au lendemain et il passait pour bizarre car – du moins le chuchotait-on dans l’organisation – il ne supportait pas sa propre vue. Un miroir le rendait malade d’anxiété tant son reflet lui rappelait Nymphe et tout ce qu’il avait abandonné en Italie. Ses rêves, ses ambitions, sa bibliothèque. Son Reflet. Alors il voulut exorciser. C’est ainsi qu’il rencontra Waël, jeune égyptien, un soir où il regardait son portable, une once de désespoir dans les yeux. Apelle-moi…

C’est dans un léger accent qui attira l’attention de Candyce. Pas un accent d’un des membres de son équipe. Un accent qu’il n’avait jamais entendu. Il releva la tête alors que Waël se penchait vers lui. Collision. Grognement douloureux pour l’anglais, rire amusé pour l’Egyptien qui s’assit en face de lui et lui tendit la main. Candy ne lui demanda pas ce qu’il lui voulait. Il ne lui demanda pas plus comment il s’appelait ni s’il faisait parti de la mission. Il se contenta de lui serrer la main, l’air épuisé. Et épuisé, il l’était. Fatigué d’être seul, fatigué d’être toujours aussi dépendant. On ôta doucement le téléphone de ses doigts crispés. Comme ça, sans demander. Et Candyce ne dit pas non. Deux bras s’enroulèrent autour de son corps. Comme ça, pour l’apaiser. Et Candyce ne dit pas non. Sans rien brusquer, les doigts inconnus éteignirent le portable. Comme ça, juste par compassion. Et Candyce fondit en larmes. Pour la première fois depuis le début, des larmes autres que de frustration. Juste des larmes d’enfant triste. Il relâcha la pression.

A partir de ce jour là et pendant un an et demi, Waël et Candyce ne se quittèrent plus.

Amour n. m. : 1. Sentiment vif qui pousse à aimer (qqn), à vouloir du bien, à aider en s’identifiant plus ou moins. 2. (souvent en emploi absolu) Inclination envers une personne, le plus souvent à caractère passionnel, fondée sur l’instinct sexuel, mais entraînant des comportements variés.


Dire que Waël aima Candyce est justifié. Dire que Candyce n’aima pas Waël est faux. Seulement ils s’aimèrent chacun d’une façon différente. Pourtant pendant un an et demi, notre Anglais ne fréquenta que le jeune homme. Exclusivement. Ca ne lui était jamais arrivé, ça ne lui arrivera plus. Il ne sait pas trop pourquoi il est resté tant de temps avec le même homme. Par commodité ou juste par affection. De toute façon, ça n’avait aucune importance. La téléphone avait été envoyé au fond de la valise et Waël comblait son manque d’affection et l’image de Nymphe doucement s’effaçait de sa rétine.

Loin des yeux, loin du cœur.

Et puis un jour, il fallut rentrer. Ils se quittèrent sans heurts et sans regrets, dernière nuit l’un dans les bras de l’autre, petite silhouette qui s’éloigne sans un mot. Waël ne prit pas le numéro de Candyce, Candyce ne lui proposa pas. Il y a un temps à tout et leur temps à eux était révolu.

Le portable réintégra sa poche et son Reflet, jusque là tapi sous la surface, ressurgit.

Evacuation.


___ « La culture de leurs âmes s’est commencée aux accidents. »


« Vendredi douze mai.
Je suis finalement revenu de là-bas. Je ne sais pas trop comment je me sens. Mal et bien, sans doute. Un entre deux sans possibilité d’évolution. A mon oreille, la boucle que m’a offert Waël. Collé contre ma poitrine, mon portable. J’attends. Entre deux. Entre eux deux. Au fond peut-être que j’aurai du rester là-bas, leur faire croire à ma mort. Ca l’aurait fait souffrir. Ca aurait été bien. Mais non. Finalement non. Je ne sais plus trop ce que je veux. Quant à lui, quant à moi. Tenter de lui faire plaisir, tenter de revenir… Je ne sais pas. Cela fait une semaine que je suis rentré. Autant de temps que je n’ai pas mis un pied dehors. Mes parents ne savent même pas que leur « imbécile de fils » est rentré. Je n’ai pas envie de le voir. Mon reflet ne sait même pas que son « connard d’humain » est de nouveau ici. Je prie pour ne pas le croiser. Ma seule compagnie est une bestiole à poil et à pattes. Je ne sais pas ce qui m’a pris lorsque que je l’ai extirpé du carton où il tremblotait. C’est pas de la pitié, hein, non… Peut-être juste que j’ai pas tant envie que ça d’être seul. En même temps j’ai pas trop envie non plus d’être avec des humains. De devoir revêtir mon habit de paillettes et de lumière, celui du « Candyce-Highborn-pour-qui-tout-va-bien ». Non. Pas envie du tout. Alors je fais le mort et je reste roulé en boule contre ma boule de poil à prier tous les saints qu’on me foute la paix.

Pitié.

Pourtant dans une semaine, je vais devoir sortir et affronter le monde extérieur. Je vais devoir aller à mon boulot. A la biblio. Ca m’arrange, je ne risque pas de m’ennuyer. Pourtant ça me fait un peu peur. Revoir du monde, réapprivoiser l’italien, me mêler à la foule et leur sourire. Peut-être même le croiser lui et ses cheveux bleu… Ce serait peut-être le pire, ça. Qu’il apparaisse comme ça, sans prévenir et que je n’ai rien à lui exposer d’autre que ma vulnérabilité et ma douleur. Non. Ca ne peut pas décemment se passer comme ça. Je ne veux pas. Pour le peu de fierté qui me reste. Pour le courage que je n’ai pas et pour la lâcheté qui me pousse. Alors, allons-y.

De toutes façons, la souffrance n’a pas de week-end.
»

D’un geste lent, il referma son carnet et effleura son téléphone, tapotant sur les touches.
Attaquer pour mieux se défendre.

Illusion.




Qui se cache derrière l'écran ?


Pseudonyme : On me surnomme principalement Jude ou S.
Par quel biais avez-vous découvert le forum ? C’est la petite souris =O
Qu'en pensez-vous ? J’aime beaucoup. Autant je suis pas fana du rose, autant le design est très réussi et le contexte particulièrement attirant.
Votre présence sera : Régulière, j’ai promis, j’ai juréééé !
Quel est le code ? [Code bon]

(Je sais que je n'ai pas tout à fait l'âge requis. Mais pour deux mois, ça passe, hein ? *yeux de chat botté*)
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Candyce C. Highborn
Bibliothécaire.
Candyce C. Highborn


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Lié à : Nymphe, yes sir.
Nom véritable : Misery. Désespérant n'est-ce pas ?
Sexualité : Ambivalent, pour faire simple.

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MessageSujet: Re: Candy' Highborn ou comment Narcisse aima son reflet. [Terminée]   Candy' Highborn ou comment Narcisse aima son reflet. [Terminée] I_icon_minitimeVen 3 Juil - 21:29

    Fiche (enfin ^O^) finie ♥️
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Entité supérieure.
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MessageSujet: Re: Candy' Highborn ou comment Narcisse aima son reflet. [Terminée]   Candy' Highborn ou comment Narcisse aima son reflet. [Terminée] I_icon_minitimeVen 3 Juil - 22:47

Re-re-re-bienvenue ^o^

Très belle fiche que voilà, j'aime la manière dont tu l'as présentée et ton style d'écriture ! =) Je suis impatiente de voir ce qui va se passer avec Nymphe...
Tu es donc validé, pense à voter sur les Top Sites ou à parler du fo' autour de toi.

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MessageSujet: Re: Candy' Highborn ou comment Narcisse aima son reflet. [Terminée]   Candy' Highborn ou comment Narcisse aima son reflet. [Terminée] I_icon_minitime

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